Test par le journal du gamer:
Après un Forza 5 aussi vide qu’une boîte de nuit à 10 heures du matin, un Project CARS très pointu et un Forza Horizon 2 jouissif, Turn 10 se devait d’assurer. Au programme : un système économique revu, l’ajout de la pluie et de la nuit, un mode campagne plus motivant et un mode online visant à exploser la concurrence. Voyons si les promesses ont été tenues.
La modélisation des véhicules est magnifique
La réalisation de Forza 5 avait fait fort, avec ses effets de lumière et son affichage constant 1080p et 60 FPS. Le 6 ne déroge pas à la règle : tout est fluide, beau et surtout rapide ! Les textures au sol ont été retravaillées, permettant d’accentuer l’effet de vitesse. Les baisses de framerate remarquées sur la bêta (sous la pluie lorsque plusieurs véhicules devaient être affichés) ont disparu et le jeu tourne à 60 images par secondes constantes. On pourra tiquer sur le manque de détails des décors, mais on a très rarement le temps d’admirer le paysage et la gestion de la lumière suffit largement à compenser.
La maniabilité de Forza 6 évolue légèrement pour s’adapter à la pluie. Pour le reste, elle est fidèle aux habitudes de Turn 10. Le moteur physique est excellent et on sent bien les paramètres des véhicules, comme les transferts de masse ou l’inertie liée au poids, avoir un effet notable sur la conduite. Toutefois, Forza 6 cherchera à viser le plus grand nombre dans un premier temps, mais invitera rapidement à désactiver toutes les aides, car, après tout, c’est comme ça qu’on prend son pied ! Quant au pilotage, s’il est assez permissif, il n’en demeure pas moins assez pointu pour satisfaire les fans de simulation.
Les effets de brumes sont magnifiques
Désirée et attendue, la pluie est enfin venue rafraîchir le gameplay. Pas question d’ajouter quelques reflets sur le sol et de rendre les voitures glissantes comme des savonnettes. L’équipe de Turn 10 est allée plus loin que ça. Les irrégularités du circuit laissent apparaître des creux gorgés d’eau qui se transforment en pièges, vous forçant à changer vos trajectoires et reporter certains dépassements, sous peine de partir en aquaplanage. Aquaplanage qui diffère selon votre vitesse, le transfert de masse de votre véhicule, et le nombre de roues immergées. La physique de l’eau est d’ailleurs très réaliste.
Tout cela vient servir un gameplay qui gagne en profondeur et en subtilité. L’objectif n’est pas simplement de garder la voiture sur la piste, mais de tirer avantage des conditions climatiques, pour attaquer, dépasser, ou fermer une porte en amont. Sans les aides, sans ABS, la difficulté est là. Juste, précisément dosée, elle est jouissive sans être frustrante. Malheureusement, cette météo n’est pas variable ni évolutive et la pluie n’est disponible que sur certains circuits. Les circuits de Laguna Seca ou de Yas Marina n’ont donc pas droit au climat londonien.
Le mode nocturne est intense
La nuit est moins spectaculaire, mais tout aussi bien réalisée. Les portées des différentes lumières sont bien gérées et certaines zones uniquement éclairées par les phares obligent à changer les repères de freinage. Tout ceci aurait pu être parfait, si le jeu était capable de gérer les cycles. Impossible de réaliser une course de 24 heures réaliste ou d’établir des stratégies entre pneus slick et pneus pluie. Dommage, car le circuit du Mans est parfaitement modélisé dans le jeu.
Verdict: 8/10